Sonne, sonne, cor de postillon !
Alice Julien-Laferrière, violon
Jean-François Madeuf, cor de postillon et cor de chasse
Cécile Vérolles, violoncelle
Kazuya Gunji, clavecin
et selon les dates :
Romain Bockler, chant
Philipp Vöhringer, comédien-clown
Yoko Kawakubo ou Kate Goodbehere, violon & alto
Philipp Tarr, timbale
François Leyrit, contrebasse
Le cor de postillon fut l’instrument des grandes heures de la poste, des relations épistolaires et des voyages en malle-poste. Ce petit instrument qui ne joue que deux notes ne fut pourtant rien de moins que le symbole de l’unité européenne du Saint Empire Germanique aux XVIIe et XVIIIe siècles et est encore aujourd’hui l’emblème de la poste de bien des pays d’Europe !
Sa sonnerie a retenti sur les routes de tout le continent et inspira les plus grands compositeurs du XVIIIe siècle : Bach, Vivaldi, Händel, Telemann, Veracini, Endler...
Mais aujourd'hui qui l'a entendu sonner ? Cet instrument est pourtant encore le symbole des postes d'Allemagne, de Pologne, d'Autriche, de Slovénie, de Lituanie, d'Espagne, de Croatie, de Bulgarie, de Biélorussie et de République tchèque ! Il fut au cœur de querelles politiques ayant fait couler beaucoup d’encre, et nous serions tentés de dire qu'il constitue un patrimoine sonore de l’humanité — Goethe, Lenau, Kierkegaard, ont évoqué sa sonnerie dans leurs œuvres littéraires et philosophiques.
Découvrez plusieurs programmes imaginés par Alice Julien-Laferrière qui vous transporteront dans l’univers sonore insoupçonné de cet instrument.
Programme à 5
Ce programme met à l'honneur la musique instrumentale autour du cor de postillon avec notamment le Concerto a 4 de Johann Beer, qui alterne des parties solistes au cor de postillon et au cor de chasse, joués par un même instrumentiste ! Le fait qu’un même musicien alterne le jeu sur deux instruments différents est une pratique unique en son genre et une prouesse technique spectaculaire à ne pas manquer ! L’Ensemble Artifices propose une version absolument inédite de ce concerto, sur des instruments reconstruits pour l'occasion. C'est également l'occasion d'entendre Jean-François Madeuf dans un concerto pour trompette de Telemann, ainsi que le violon virtuose italien dans une sonate de Veracini, ou encore de très belles pages de Bach dans un version instrumentées du Caprice pour le départ de mon frère bien-aimé.
Programme à 10 musiciens : forme orchestrale avec trompettes et timbales, cantate et concertos
“Ô belle attraction, ô belle curiosité !” chante le montreur de curiosités de la cantate de Johann Samuel Endler : tendez l'oreille et laissez-vous transporter dans l'univers sonore du cor de postillon de la première moitié du XVIIIème siècle. Sa fameuse sonnerie en saut d'octave, imitée à tous les instruments et sonnée par deux cors de poste reconstruits pour l'occasion, assure le fil conducteur de ce concert où l'on entendra de monumentales pages musicales des plus grands compositeurs de l'époque, dans des concertos et cantates.
Ce programme a fait l'objet d'un coffret-disque, paru en 2022 aux éditions Seulétoile.
Spectacle burlesque à 4
Sonne, sonne, cor de postillon !, c'est aussi un spectacle burlesque, avec 3 musiciens et un clown.
Conférence musicale
Vous pouvez également retrouver Alice Julien-Laferrière dans une conférence musicale retraçant les diverses péripéties de cet univers passionnant de la poste à cheval des XVIIe et XVIIIe siècles.